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auvergnat oûbirnhat
9 janvier 2023

Prononciation de l'auvergnat

a se prononce comme en français parpand, la plano, la mountanho, l’Espanho, blanc…

Souvent il est devenu o devant –n 
et on note ce son « o ». C’est ainsi que font l'Escolo Auvernhato du Cantal et l’Escolo Gabalo, de Lozère, qui écrivent : parpond, la plono, la mountonho, l’Esponho, blonc…

Cette manière de faire est évidente pour les mots où la prononciation est systématiquement –on.

b se prononce comme en français.

c se prononce comme en français devant a, o, ou, u.
Devant e, i il se prononce comme le s espagnol (voir à s)
En finale, il est muet, même dans les mono-syllabes : un amic, lou bèc, un bouc, un sac… Le –c n’est là que pour la dérivation : uno amigo, becarut, un bouqui, un sacou.

ç se prononce comme en français. Il est remplacé par S et SS en orthographe de l'Escolo Auvernhato. Les troubadours n'avaient pas de ç, réservé à la langue espagnole à leur époque.

d se prononce comme en français. Et comme en français il est muet en fin de mot.

e se prononce comme en espagnol et en italien, et cela en toute position : il ne s’ouvre pas devant une consonne : guel, aquel (lui, ce) prononcent /gél, akél/.

En réalité cette prononciation est académique en dehors de la Lozère et de l’Ardèche auvergnate, et dans le langage populaire ce e se ferme souvent en i, notamment devant –r et –s : lou ser, venes, fazies, per (le soir, tu viens, tu faisais, pour) se prononcent dans presque tout le Cantal /lu shi :r, binih, fažyih, pir/.
De même il y a une forte tendance à le fermer en /i/ devant –n, ce qui change la nasalisation :
En agent oûgit lou vent (ayant entendu le vent ) se prononcera souvent /én ažin uwži lu bin/ .


La réalité est en auvergnat, comme le notait l’abbé Louis de Sauvages pour le languedocien au XVIIIème siècle, que nous avons trois degrés d’aperture du e : è, e et un troisième e, entre e et i, que l’abbé de Sauvages notait ë et que l’abbé auvergnat Labouderie notait ĕ. Nous aimerions d’ailleurs que ce dernier signe entre dans l’écriture littéraire.

è se prononce comme en français

ë est un son spécifique de la Basse-Auvergne (Puy de Dôme). Il se prononce comme le e français. En écriture littéraire en général on ne l’utilise pas car il ne fait pas opposition au e.
Mais de nombreux textes de chansons le notent scrupuleusement : ë.
Quand nous disons que ce son est spécifique à la Basse-Auvergne, nous voulons dire : à l’intérieur du dialecte auvergnat. En effet, ce son se retrouve dans les parlers d’oc du Queyras. (Hautes-Alpes et Provence italienne)


                                                   

auvirnhat




f se prononce comme en français.

g se prononce comme en français

h est rare seul et est muet. Il ne sert qu’à séparer deux voyelles qu’on prononcera sans les diphtonguer : lou vehicul, trahi.

Le rôle principal du h est de marquer la palatalisation :

ch marque la palatalisation de c, et partant, tout son homophone : lou chaval, la chabro, chau, chanta (le cheval, la chèvre, il faut, chanter) se prononcent /lu tšaval, la tšabro, tšaw, tšanta/.

En réalité cette prononciation est académique en dehors de la Lozère et de l’Ardèche auvergnate. En Auvergne la prononciation populaire est /tšy/ : /lu tšyabal, la tšyabra, tšyaw/

lh marque la palatalisation de l. C’est l’équivalent exact du ll espagnol, du gli italien, du lh portugais. Par créolisation, ce son est de plus en plus souvent prononcé /y/ par les moins de trente ans. Mais c’est une prononciation fautive.
Pour expliquer le son représenté par lh, disons qu’il est intermédiaire entre /ly/ e /lly/. Les linguistes professionnels le représentent par /λ/ : la palho, quilha, drevilha, vièlho (la paille, dresser, réveiller, vieille).
En réalité ce son est en train de disparaître car, en pendant de la jeunesse, les anciens prononcent souvent très clairement : pàlio, kilia, drebilia, bièlio

nh marque la palatalisation de n. C’est l’équivalent exact de l’espagnol ñ, de l’italien gn, et du portugais nh. C’est l’ancienne prononciation du français gn. Les linguistes l’écrivent /ŋ/. Par créolisation ce sont est prononcé /ny/ par les moins de trente ans : la mountonho, la conho, ganha, la sanho.

th marque la palatalisation de t. Il se prononce /ty/. En réalité durant les trois derniers siècles, ce sont n’était écrit que par les patoisants, les écrivains préféraient écrire qu par souci d’unité graphique avec le reste du Pays d’Oc. Vous ne trouverez donc pas ce graphème chez les écrivains anciens. Mais il revient avec force aujourd’hui que le domaine de la langue d’Oc vivante s’est réduit à l’Auvergne et à la moitié nord de l’Aveyron + les vallées provençales d’Italie. En effet à quoi bon maintenir l’unité avec des gens qui ne parlent plus que… français !
Cependant, la graphie "ti" l'a remplacé dernièrement :

Donc : l’esthino, l’esthiròu, thicom, thita, athi s’écrivent aussi l’esquino, l’esquiròu, quicon, quita, aqui (le dos, l’écureuil, quelque chose, quiter, là) et l'estino, l'estiròu, ticon, tita, ati.

i se prononce comme en français. Mais c’est une voyelle très palatalisante. C’est-à-dire qu’elle déforme la consonne précédente très souvent. Ainsi les mots : aqui, lou mati, l’esquiròu, quita, dire, dourmi (= là, le matin, l’écureuil, quitter, dire, dormir) se prononcent /aki/ ou /atyi, lu matyi, l’ihtyrow, tyita, yiri, dourmyi/.

Cette palatalisation après qu est tellement systématique que des auteurs comme Régis Michalias la considéraient comme normative et écrivaient avec ki les rares exceptions. Francés de Murat, de Santo-Agàrio (Cantau) e Joan-Batisto Pontvianne, de Biaus (Nalto-Lèiro) écrivaient même qu pour t quand il y a palatalisation : quinau pour tinau (imbécile), Ei paqui pour Èi patit.

Dans les diphtongues il se prononce /y/ : la lèi, leissa, lou paire, la pèiro, lou fioc, vouide (= la loi, laisser, le père, la pierre, le feu, vide). Notons que la diphtongue « ei » se prononce /iy/. Donc leissa se prononce /lysa, liyša/

ï se prononce /yi/. Lou païs, l’Ucraïno, s’emvaïs (= le pays, l’Ukraine, il s’affolle) se prononcent / lu payi, lükrayino, šimbayi/

j se prononce comme en anglais, c’est-à-dire comme s’il y avait dj en français. Lou jour, la jalino, lou jal, jinte, ja (= le jour, la poule, le coq, beau, déja) se prononcent /lu džur, la džalino, lu džal, džinti, dža/
En réalité cette prononciation a des doublets populaires dans le Cantal, où l’on prononce aussi parfois džy et žy : /lu žyur, la džyalino, lu žyal, žya /

k est une lettre grecque qui n’apparaît en principe que dans les mots d’origine grecque, et bien sûr dans les noms propres étrangers : kiloumetre, kilougramo*, lou senhe Karpinski.
Nous disons « en principe » car certains auteurs l’utilisent pour marquer la syllabe qui non palatalisée : moun kite filh (= mon fils lui-même), d'eskissòus ( = des chatouilles) Cependant la graphie encore majoritaire reste : moun quite filh.

Noto :
* Pour ces mots, dans les dialectes méridionaux de la langue d’oc : occitan, gascon, provençal, certaines personnes écrivent ces mots « quilougramo, quiloumètre ». Ce n’est pas possible en auvergnat car ces graphies seraient prononcées /tyilougramo, tyiloumètre/.Voir à la lettre q.


l se prononce comme en français

m se prononce comme en français, même en finale : lou lum, lou vam, lou voulam, lou regim (= la lumière artificielle, l’élan, l’étui à faucille, le régime)
sauf dans quelques rares exceptions où il se prononce /n/ et dans ce cas les Auvergnats écrivent n : chicon, ticon.

n se prononce comme en français. MAIS, il ne disparaît jamais après une nasalisation. Notons par ailleurs que les nasalisations auvergnates sont différentes des françaises. /ãn/ est très différent du /ã/ français. /õn/ est très différent du /õ/ français : un chant, parpand (= un chant, bavard) se prononcent /in tšãŋ, parpõŋ/.
Par ailleurs l’auvergnat, et la langue d’oc en général, a des nasalisations complètement inconnues en français : /ě, ĩ, ũ/ : lou virovent, lou froument, l’istint, lou darboun (= la girouette, le blé, l’instinct, la taupe) se prononcent /lu byiroběŋ, lu frumĩŋ, listĩŋ, lu darbũŋ/.

En finale, et notamment dans les verbes conjugués il se prononce –n vélaire, que les linguistes écrivent /-ŋ/. Ce /ŋ/ est celui des mots anglais en –ing. Fazen, dizen chantan se prononcent /fažon, fažiŋ dižon dižiŋ, tšaŋton/ et parlaren, vóudren, diren, sabren (= nous parlerons, nous voudrons, nous dirons, nous saurons) se prononcent /parlariŋ, buwdriŋ, yiriŋ, šabriŋ)


nn s’entend bien double : una fenno, las pennos (= une femme, le genêt) se prononcent /ina finno, las pinno/ Ou alors ce nn fait allonger la voyelle précédente : /ina fî :no, las pî :no/

o se prononce très ouvert.
Il y a deux sortes de o :
les o toniques, qui se prononcent o très ouverts mais clairement /o/ : lou port, Born, lou puorc, l’òli, acò (= le port, Bort-les-Orgues, le porc, l’huile, cela/ça/ce)


les o atones finaux : la prononciation la plus fréquente est un son vélaire (guttural dit on parfois par erreur, mais pour faire comprendre qu’il vient de l’arrière de la bouche) entre /a/ et /o/.


Ceci dit, ce son est prononcé clairement /a/ dans la moitié du Velay (Haute-Loire)
Dans le Cantal il est le plus souvent prononcé clairement /a/ dans les mots féminins singuliers.
Dans les mots féminins pluriels il est prononcé vélaire entre /a/ et /o/, et parfois /ë/, ça dépend des gens.
Dans les finales verbales, il est prononcé vélaire entre /a/ et /o/, mais /o/ mais plus près de /o/.
En Basse –Auvergne (Puy de Dôme), ce son est prononcé vélaire au féminin singulier, et clairement /a/ au féminin pluriel.

Quelques exemples seront plus clairs :

una chabro (= une chèvre) se prononcera dans le Cantal
/ina tšabro/ (Salers)
/ina tšyabra/ (Mauriac)
en Lozère et Ardèche auvergnate / üno tšabro/
en Velay /ena tsabra/ena tsabro

dans le Puy de Dôme /ena tsabro/

de chabros (= des chèvres) se prononcera dans le Cantal /de tšabro/, parfois /de
tšabrë/
en Lozère et Ardèche auvergnate /de tšabro/
en Velay /de tsabra/
dans le Puy de Dôme /de tsabra/

chanto (= il/elle chante) se prononcera dans le Cantalés (ouest du Cantal), la Lozère et l’Ardèche auvergnate : /tšaŋto/
en Velay : /tsanta/ ou /tšaŋto/
dans le Puy de Dôme : /tsanto/
sur la grande planèze et à Mauriac : /tšaŋta/ ou / tšaŋto/

En réalité, dans le courrant du discours, les gens ne remarquent guère ces différences à propos du –o final.

ò est toujours le o, mais avec un accent pour indiquer qu’il est tonique : acò, farò, dirò (= cela, il fera, il dira) ou pour indiquer qu’il se diphtongue avec le u suivant : lou biòu, l’esquiròu (= le bœuf, l’écureuil) se prononcent / lu byow, l’ihtyirow/.

ô est le o vélaire, par influence du français parfois prononcé o fermé. Lou pô la mô ont un o plus vers le fond de la gorge que le o de fort, mort, port ....


ou se prononce comme en français. A la fin des noms, adjectifs et adverbes, il est tonique. A la fin des verbes il est atone, sauf quand il fait diphtongue. Ce –ou est la marque universelle de la troisième personne du pluriel : pàrlou, dìzou, vóuguèrou (= ils/elles parlent, disent, voulurent) se prononcent /parlu, yižu, buwgèru/ et le -ou est atone.
Faziou, diziou, vouliou (= ils/elles faisaient, disaient, voulaient) se prononcent accentués sur la fin.

óu indique la prononciation /uw/ : vóudras, sóuvaje, óugi (= tu voudras, sauvage) se prononcent /buwdra, suwbatže/. En prononciation négligée, ce óu devient un ou simple. Comme ce ó est difficile à écrire en lettres d'imprimerie il est souvent remplacé par oû, graphie que je recommande personnellement.

p se prononce comme en français. Attention cependant, il est muet en fin de mot sauf quand on craint une confusion avec un autre mot : sap, un nap (= il/elle sait, un navet) se prononcent /ša, en na/

qu se prononce comme en français devant a, e, o, ou.
Devant –i il se prononce presque toujours /ty/ : l’esquino (=le dos) se prononce /l’ihtyino/. Les patoisants l’écrivent d’ailleurs « l’esthino ».
On écrit aussi "l'estino"

A l’inverse, d’autres personnes, (voir à k), intégrant la prononciation /tyi/ comme normative, écrivent k dans les exceptions : ainsi on écrit lou quiòu ou lou kiòu (= le cul) prononcé /lu kyow/
Comme en français dans les mots savants et semi-savants qu se prononce /kw/ : l’equatour, ou /kù/ equidistant.

r se prononce comme en espagnol. C’est en principe une erreur de le prononcer à la française comme le font trop souvent les moins de 35 ans.
La différence entre rr et r simple a tendance à s’effacer depuis les années 1870. En revanche, la différenciation de r initial, prononcé fort, et du r interne au mot, est toujours obligatoire en auvergnat actuel : la razou, lou roc, lou rouchas, una piro, barra, espera, lou sir (= la raison, le roc, le rocher, une poire, fermer, attendre, le soir) se prononcent /la rražu, lu rro, lu rutša, ina piro, barra/bara, içpera, lu ši :r/

s se prononce comme en espagnol quand il est dur, c'est-à-dire avec la langue en haut des dents, alors qu’elle est en bas en français.
Quand il est doux [z] il se prononce comme en portugais, c’est-à-dire avec la langue en haut des dents, alors qu’elle est en bas en français.

Par ailleurs, il est souvent chuinté.

Enfin, -es se prononce très très très souvent /ih/ dans l’ouest : sabér, lou sòu, un sòu, sant, una roso, passa, venes, fazies, l’Esponho, l’espèr ( = savoir, le sol, un sou, saint, une rose, passer, tu viens, tu faisais, l’Espagne, l’espoir) se prononcent : / šabi :r, lu sow, in šow, sãŋ, ina rožo, paša, binih, fažyih, lçpoño, liçpèr/

En fin de mot, il est muet sauf dans les verbes où il est le plus souvent prononcé*, quite à être déformé en h : lou nas, un cas, francés. (= le nez, un cas, français)
(* cependant dans le Cantal le –s de la deuxième personne du singulier du futur reste muet : diras, faras, vóudras, dansaras. Seule l’aperture de la voyelle indique la différence avec la troisième personne)

t se prononce comme en français. il est muet en fin de mot.

u se prononce /ü/ comme le u français sauf dans les diphtongues où il a la valeur de /w/ : la lhuno, dur, sigur, èi vóugut, saiudo, l’oustau, la sau, l’espitau, un pau, un pauc, vòu, lou quiòu, plèu, pleurò, Dieu, ieu, l’estieu ( = la lune, dur, sûr, j’ai voulu, il/elle salue, la maison, le sel, l’hôpital, un pieu, un peu, il/elle veut, le derrière, il pleut, il pleuvra, Dieu, moi, l’été) se prononcent : /la yüno, yür, šigür, èi buwdyü, šayudo, lustaw, la šaw, liçpitaw, in paw, ün paw, bow, lu kyow, plèw, plewro, Dyiw, yiw, liçtyiw)


On remarquera au passage que le u est presque aussi palatalisant que le i :
O vóugut, o pougut (= il/elle a voulu, il/elle a pu) se prononcent dans l’ouest : /o buwdyü, o pudyü/
Notons que la Lozère et l’Ardèche auvergnate ont des prononciations beaucoup plus académiques, plus proches de l’écrit.

ue se prononce [oe] la pluejo. Quand ce n'est pas le cas un accent sur le e l'indique : la pluèio, la Suédo...

uei se prononce [oey] la nueit, lou foutuer, lou chaguei, lis ueis, l'acuei, un recuei, anueit ... Quand ce n'est pas le cas un accent sur le e l'indique : puèi, auèi ...

 

 

v se prononce comme le b français, sauf dans le Puy de Dôme, l’Ardèche auvergnate et l’extrême est de la Haute-Loire où il se prononce comme en français et en italien : la vacho, lou vent, veni, la valour, voula, lou veire, l’óuvèl ( = la vache, le vent, venir, la valeur, voler en l’air, le verre, l’oiseau) se prononcent majoritairement /la batšo, lu běŋ, binyi, la balur, bula, lu beyre, l’uwbèl)

w n’existe que dans les noms propres étrangers, et dans quelques mots techniques, qui sont d’ailleurs des noms propres étrangers substantivés. Il se prononce comme en anglais en général :
lou whisky, dous cent watts, waloun (= le whisky, 200 watts, wallon)

Dans les noms allemands et belges on le prononce b : Wuppertal, Waterloo

y n’existe en principe que dans les noms propres étrangers. Les auteurs patoisants l’utilisent pour indiquer la palatalisation causée par le i ou le u : la yuno, lou yibre. L’écriture littéraire hésite entre la lhuno, lou lhibre (= la lune, le livre) et la yuno, lou yibre.
Il est entendu que le Y initial remplace un L ou un D disparus par palatalisation. Cette graphie est encore minoritaire par rapport à lhuno e lhibre.


En fait c'est à l'époque des troubadours que l'y était rare. On le trouvait pour dire la diphtongue èi : la charreyra, la ribeyra ... et en fin de mot : lo rey, la ley (mais la reina)

A partir du XIVème siècle il se répand et je ne vois aucun inconvénient qu'on écrive la nueyt au lieu de la nueit, au contraire.

z se prononce comme le j français. Les linguistes le transcrivent /ž/ :
la razou, lou zèbre, fazån, auzi (= la raison, le zèbre, nous faisons, entendre)


Alan Broc, Mèstre d’Obro



                                                                  

Auvernho e Franso

 

Il reste à indiquer que la diphtongue « au » est parfois prononcée /uw/ ou même par erreur /u/ quand elle est avant la tonique :
Ainsi sauta, chaudrò, auziguè, un auvèl (= sortir, il faudra, un oiseau) se prononcent-ils /Murya, šu(w)ta, tšu(w)dro, in u(w)bèl/.

La tendance est d’accepter cette prononciation dans l’écrit mais uniquement pour les verbes conjugué : chóudrò, óuziguè, mais auzi, sauta.


Cela crée donc une alternance dans la conjugaison de certains verbes. Reprenons le verbe sortir :

sauti, sautes, sauto, sóutan, sóutat, sautou se prononcent /sawti, sawtih, sawto, šuton, šuta, sawtu/.

Attention, cette alternance n’est pas systématique. Le verbe sauva par exemple garde sa diphtongue prononcée /aw/ à toutes les personnes.
En cas d’hésitation il faut prononcer comme c’est écrit.


z se prononce comme le j français. Auzi, lou zèbre, la razou, fazio….

 

 

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